La Seine Saint Denis nécessite des services publics à la hauteur de ses besoins
La pandémie et le confinement ont mis en lumière les inégalités que nous constatons et contre
lesquelles nous luttons depuis des années sur notre territoire : hôpitaux publics submergés, justice à
l’arrêt, difficultés de logements, précarisation de l’emploi, crise alimentaire et difficultés de l’école à
distance.
Le protocole sanitaire strict empêchant le retour de tout.e.s les élèves à l’école, le ministre répond par
- un dispositif remettant en cause la nature même de l’école
- recentrage sur les enseignements dits « fondamentaux » (français mathématiques)
- remise en cause de l’Education Physique et Sportive
- contradiction avec le projet d’une réelle « école inclusive »
- territorialisation avec toutes les inégalités qui en découleront
Avec ces dérives, ce sont les métiers de tous les personnels de l’Education qui sont attaqués et l’école publique dans son ensemble qui est menacée.
La FSU 93 appelle à ne pas faire entrer ce cheval de Troie qui, sous couvert de répondre à une situation
d’urgence, remet en cause l’école publique, laïque et égalitaire que nous défendons. Le ministre
avance à nouveau ses pions pour ce qu’il appelle « l’école nouvelle » avec « une place plus importante
du sport et de la culture, une juste place pou r le numérique, une nouvelle organisation du temps ».
C’est ni plus ni moins un désengagement de l’état, qu i acte un recul social et éducatif.
Tout·e·s les élèves, et surtout celles et ceux des classes populaires, doivent avoir l’assurance d’une éducation qui leur permette de devenir des citoyennes et citoyens du XXIème siècle émancipé·e·s et épanoui·e·s, capables de comprendre le monde, d’exercer leur esprit critique et d’agir individuellement et collectivement, de s’insérer socialement et professionnellement, d’apprendre tout au long de leur vie.