Pour les personnels comme pour les enfants en situation de handicap et leurs familles, la situation actuelle n’est plus tenable, l’école ne parvient plus à accueillir comme il se doit les élèves qui lui sont confiés, c’est inacceptable. Il y a urgence à donner les moyens pour que l’école inclusive fonctionne. Allègement des effectifs, moyens humains supplémentaires, abandon des PIAL, reconstitution des réseaux d’aides, places en établissements spécialisés, véritable statut pour les AESH, formation, accompagnement des équipes … rien de cela n’est mis en place, laissant les personnels démunis, souvent en situation de souffrance professionnelle comme le montrent les nombreuses remontées via le registre santé et sécurité au travail. La dernière enquête sur le climat scolaire de Benjamin Moignard et Eric Debarbieux pour l’Autonome de solidarité montre que les enseignantes et enseignants sont à un point de rupture sur la question de l’inclusion. Il est urgent de prendre en compte cette ultime alerte.
Pire, depuis la rentrée 2023, la mise en œuvre de l’Acte 2 de l’école inclusive avec notamment la mise en place du statut d’emploi des ARE et la transformation des PIAL en pôle d’appui à la scolarité ne vont faire qu’aggraver la situation. Les dernières réunions avec le ministère sur cette question n’auront pas rassuré la FSU qui se montre très critique vis à vis de nombre de mesures.
La FSU a donc écrit au Ministre de l’Education nationale, d’une part, pour lui demander de prendre la mesure de ce qui se passe actuellement dans nos écoles et dans nos établissements et d’écouter la profession qui est en demande forte sur ce sujet, d’autre part pour exiger la mise en œuvre d’un véritable plan, concerté avec les organisations syndicales, pour que l’école inclusive puisse fonctionner et prendre en compte tous les types de difficultés des élèves.
Bagnolet, le 13 décembre 2023